jeudi 14 juin 2012


L’architecture bioclimatique ou l’art du bon sens

Une habitation conçue selon les règles de l’architecture bioclimatique va profiter de tous les aspects climatiques et environnementaux du terrain sur lequel elle est bâtie, tout en se préservant des ses principaux inconvénients. Le but étant, évidemment, d’accroître la performance énergétique de la construction.

  
En d’autres termes, l’habitation devra composer avec son environnement et ne pas se battre contre lui, comme on a pu le voir depuis plusieurs dizaines d’années.

Ce concept est loin d’être innovant. Au contraire, il est très ancien, mais il a été largement oublié à cause du coût de l’énergie relativement faible que les générations actuelles connaissent.

Observez les anciennes constructions situées dans nos belles campagnes. Rares sont les ouvertures (portes, fenêtres, …) situées au nord, les lierres sur les façades n’avaient pas qu’une fonction décorative… Vous verrez que pour la quasi-totalité des points qui seront détaillés plus bas, il ne s’agit en fait que du bon sens appliqué à la construction.


L’image ci-dessous nous en donne les principales caractéristiques :
Source explow.com

Gestion des apports thermiques naturels du soleil

L’architecture bioclimatique prend en compte les courbes du soleil, ainsi que les différences de hauteur de celui-ci selon les saisons.

Ainsi, de base, une maison construite selon cette philosophie aura de grande surfaces vitrées au sud et quasiment aucune au nord.
En hiver, le soleil bas doit pénétrer au maximum dans l’habitation afin d’apporter un maximum de calories. Celles-ci pourront d’ailleurs être stockées dans des matériaux à forte inertie, comme un mur de brique par exemple.

En été, au contraire, les apports solaires doivent être réduits au maximum. Pour ce faire, une avancée du toit, un brise soleil, ou même de simples stores permettent de limiter grandement l’effet de surchauffe.

Protection contre le froid et les vents dominants

Afin de limiter les pertes de chaleur, la première chose à faire est de limiter les surfaces d’échange entre l’intérieur et l’extérieur. La forme de la construction doit donc être la plus compacte possible.  La forme cubique étant la plus performante concernant ce point.

En plus d’y limiter les ouvertures vers l’extérieur, il est également conseiller de prévoir des espaces tampons dans la partie nord de l’habitation (locaux techniques, garage, hall, escalier…) afin de ne pas avoir à chauffer au maximum ces pièces.


L’isolation et la ventilation sont bien entendu très importants, même dans une telle construction. Ce couple doit permettre de maintenir à moindre coût une température de confort en hiver et éviter la surchauffe en été.

Le rôle de la végétation dans le bioclimatisme

La végétation peut permettre d’améliorer très largement la performance énergétique d’une habitation.

Il est, par exemple, conseillé de placer au sud des arbres à feuilles caduques afin de limiter l’apport du soleil en été, tout en laissant passer ses rayons en hiver une fois les feuilles tombées.

Au contraire, des arbres ou arbustes persistants au nord, ou à l’ouest permettent de limiter l’impact des vents dominants et du froid.

Dans la même optique, une plante grimpante, comme le lierre, permet de jouer le rôle d’isolant en hiver mais permet également de rafraichir une façade en été.


Toutes ces bonnes pratiques sont donc relativement simples à mettre en œuvre, mais encore faut-il y penser et les prévoir dès la phase de conception du projet de construction.

Bonne journée,
Fab



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